Voici des années que l’on entend parler de la question du gluten, plus précisément la céréale de blé que nous consommons tous plus ou moins de façon régulière. C’est-à-dire le blé, l’orge, l’avoine, le seigle et bien sûr tous les produits pouvant contenir des farines de blé.
- Qu’est-ce que le blé ?
Si l’on pose la question à un chercheur dans ce domaine, il nous dira que le Triticum aestivum son nom latin, alias blé tendre, est consommé depuis que l’homme est devenu cultivateur. Malheureusement, depuis un siècle, nos blés n’ont plus les mêmes caractéristiques. Les blés que nous consommons aujourd’hui ont tous été créés par la main de l’Homme. Avec des noms ne manquant pas de poésie telle que Adagio, Aligator, Apache, Inspiration, Iridium, Isengrain, Isidor, Lavoisier, Messager, Nirvana, PR22R20, Odyssée, Oratorio, Pueblo, Renan, Sobred, Solution, Starway, Syllon, Tentation, Trémie, Granary, Josselin, Triso, Tybalt, As de cœur, Atoupic, Hybred, Hycrop, Perceval, Vergain, Penjamo 62, Lerma Rojo 64 ou encore Super X, enfin de quoi nous ouvrir l’appétit !
Petit retour en arrière
La plupart de ces blés ont été créés dans les années 1960. Ce sont des mutants, leurs modifications ont été telles qu’ils ont un rendement plus faible que leurs homologues naturels, en l’absence d’utilisation de produits fertilisants. Il est clair que leur survie dans la nature sans la présence humaine serait impossible. Au XXe , siècle, l’agriculture moderne a fait de grands pas, certes. La production de céréales et en particulier de blé a augmenté considérablement. Seulement, dans certains pays la population s’est reproduite trois fois plus vite que la nourriture disponible. En 1950, les États-Unis produisaient assez de blé pour répondre aux besoins du pays. Durant ce temps, la famine menaçait des millions de personnes au Pakistan et en Inde. Le Mexique, de son côté, était dans l’incapacité de répondre à sa propre demande. L’histoire est importante, vous allez comprendre pourquoi. Face à une telle situation de crise, la fondation Rockefeller et le gouvernement mexicain ont sollicité Norman Ernest Borlaug, brillant agronome spécialisé en génétique, pour qu’il mette au point une variété de blé plus productive. Il s’agissait d’enrayer la famine qui menaçait une partie du monde. Borlaug devait résoudre un problème de taille : créer un blé résistant aux maladies, avec la capacité à soutenir une croi-ssance élevée. Car sous l’effet des produits fertilisants, le blé grandissait trop vite et refondait sur lui-même, rendant difficile l’augmentation de sa production. Le travail considérable de Norman Borlaug est à l’origine d’une période appelée la révolution verte. Une période pendant laquelle plus de 50 sous-variétés de blé ont été créées. Ses efforts lui ont valu divers prix, dont le Nobel de la paix en 1970, pour avoir contribué à sauver des millions de vies humaines. On le qualifie aujourd’hui de « père de la révolution verte ». Depuis, ces variétés de blé sont largement utilisées à travers le monde. Mais en y réfléchissant bien… Introduire un nouveau gène dans un organisme, ça ne vous rappelle rien ? Ne sommes-nous pas face à des organismes génétiquement modifiés ? Si l’on s’en tient à la définition européenne, les OGM sont issus du génie génétique. Le blé moderne, obtenu par rétrocroissance, n’en est donc pas un. On lui a simplement ajouté des chromosomes. Nous avons effectivement transformé la génétique, mais pas complètement, du coup c’est toléré ! Malheureusement, la mise au point de ce nouveau blé a fait oublier qu’il pouvait être utile de tester l’innocuité de cette nouvelle céréale avant de les cultiver à l’échelle mondiale. À cette époque, les scientifiques ont sans doute supposé que cette nouvelle souche ne serait qu’une question d’ajout ou de mutation génétique parfaitement saine pour l’homme. Après tout, les techniques d’hybridation ont bien été utilisées pendant des siècles sans effet secondaire. On a donc pensé que changer quelques enzymes et quelques protéines ne posait pas un véritable problème.
Ces suppositions se sont révélées fausses. En 2005, des chercheurs ont démontré, en analysant les protéines de blé hybride, que 95 % des protéines exprimées étaient présentes chez l’un ou l’autre des deux parents, et que 5 % sont restées uniques et introuvables chez un parent, comme dans l’autre. En bref, c’est l’inconnue ! Des protéines de gluten seraient donc particulièrement concernées par ce phénomène. En 2009, des chercheurs de l’INRA ont démontré à leur tour que le réarrangement du génome de ces blés modernes était plus important que prévu et que des chromosomes présentaient un génome nouveau et imprévisible à partir de ses ancêtres communs. Les différences introduites semblent avoir un impact important sur la santé humaine.
- Quelques exemples de symptômes liés au gluten aujourd’hui avérés
-Diarrhée chronique / ballonnements / indigestion
-Acidité gastrique / reflux gastro-œsophagien
-Fatigue chronique
-Maux de tête, migraine
-Etc...
- Maladies associées
-Diabète de type 1
-Maladie d’Addison
-Cardiomyopathie
-Etc...
Cela nous donne de quoi réfléchir. Nous ne préconisons pas d’arrêter drastiquement le blé, mais d’en manger en étant vigilant sur sa provenance et d’en espacer sa consommation. Il n’y a rien de mieux qu’une prise de conscience pour altérer certaines de ses habitudes n'est-ce pas ?
D'autant plus que nous pouvons facilement changer notre farine de blé par de la farine de riz, de la châtaigne, des flocons d'avoines et j'en passe !
Aller je vous dis à très vite pour de nouvelles aventures,
Votre coach,
Coralie
NB: source Formation nutrition détox
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